Un aqueduc pour l’école et la communauté awá de Rio Verde Bajo

La communauté Awà Rio Verde Bajo se trouve dans la province d’Imbabura, au nord-ouest de l’Équateur. La population se compose d’une soixantaine de familles avec en moyenne sept enfants par famille.
Après un trajet d’environ deux heures et demie en bus vers le nord sur la route asphaltée d’Ibarra à Lita, un petit village où se tient le samedi un marché fréquenté par les habitants de l’awà, on atteint Rio Verde Bajo après deux heures et demie de marche ou en louant un pick-up qui atteint le village en 45 minutes. L’électricité est disponible depuis 2010, mais la commune ne dispose ni d’eau potable ni de système d’évacuation des eaux usées. En mai de cette année (2012), la construction d’un « Subcentro de salud » (centre de santé) a été achevée, mais il ne dispose ni de médicaments ni de personnel formé. Les personnes qui tombent malades doivent donc se rendre à pied à Lita.
La population vit d’une agriculture de subsistance : elle cultive l’eucca, les bananes, la canne à sucre, le maïs et le naranjilla, un fruit dont on fait du jus dans la ville. L’élevage est également pratiqué dans une moindre mesure. Le revenu mensuel des comuneros est d’environ 150 dollars.
Les soixante-cinq enfants qui fréquentent l’école marchent en moyenne entre une et deux heures pour se rendre en classe et en revenir. Le repas de midi est donc d’une importance capitale. Comme dans presque toutes les communautés awá, l’eau utilisée pour la préparation du déjeuner provient d’une petite source qui se tarit pendant les mois où les précipitations sont faibles (de mai à octobre). Les mères qui se relaient à la cuisine doivent marcher près d’une demi-heure pour aller chercher de l’eau dans le Rio Lita, pollué par les pesticides utilisés sans condition pour la culture de la naranjilla.
Le Rio Verde Bajo ouvre la voie à d’autres communautés awá : Santa Teresita de la Chorrera, San Francisco, Palmira de Toctomí. Il s’agit d’un lieu de repos et de rafraîchissement où les awá peuvent se rafraîchir et se faire beaux après des heures de marche sur des chemins boueux. L’école est le point de référence et de rencontre : sur la grande place non pavée devant le bâtiment, on joue à l’ecuavolley, le volley-ball équatorien, on joue au football, on discute et on noue des contacts.
Pour toutes ces raisons, il nous semble primordial, tant pour les enfants que pour l’ensemble de la communauté, de garantir un approvisionnement permanent en eau en quantité suffisante et de la meilleure qualité possible.