Eau potable propre et amélioration de l’hygiène

Objectifs et impacts du projet

La région du Mid-West est la plus pauvre des cinq régions du Népal. Environ 3 millions de personnes y vivent. La Croix-Rouge s’engage dans six zones de projet et atteint plus de 200 000 personnes avec son aide. En termes de développement global, le Népal fait partie des pays les plus pauvres et occupe la 138e place de l’ « indice de développement humain » des Nations unies. Ces dernières années, le pays a certes fait des progrès dans la réalisation de certains objectifs du Millénaire, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en eau potable, la mortalité infantile et la scolarisation des filles. D’autre part, les objectifs fixés en matière de mortalité maternelle, de nutrition, de réduction de la pauvreté et d’infection par le VIH ont stagné ou se sont détériorés. Le manque d’eau potable (surtout pendant la saison sèche) et d’installations sanitaires, ainsi que la faible sensibilisation à l’hygiène, contribuent à un taux élevé de diarrhée et à l’apparition d’épidémies. Les maladies diarrhéiques peuvent être mortelles, en particulier pour les jeunes enfants et les personnes âgées. La plupart des gens font leurs besoins en plein air.

Selon l’UNICEF, seuls 24 % des ménages ruraux disposent de toilettes et seul un quart des personnes se lavent les mains après être allées aux toilettes et avant de manger. Les personnes disposant de suffisamment d’eau peuvent prendre l’habitude de se laver les mains. Un autre critère est la distance par rapport aux sources d’eau. Malgré d’énormes réserves d’eau, il est impossible d’atteindre les sources d’eau en moins d’une heure de marche dans de nombreuses régions de l’Himalaya. Cela s’explique d’une part par les différences d’altitude des différents villages, qui ne sont pas desservis par l’eau de montagne qui s’écoule. D’autre part, le défrichage des forêts pour l’extraction de matières premières et le manque de reboisement entraînent le tarissement des sources d’eau souterraines. En altitude, le transport de l’eau se fait à pied et ce sont les femmes et les filles de la famille qui s’en chargent. Selon la distance jusqu’à la source d’eau, les femmes peuvent passer jusqu’à quatre heures par jour sur la route. Comme les femmes népalaises se chargent également de l’ensemble des travaux des champs, le temps passé à chercher de l’eau n’est pas consacré à la sécurité alimentaire. Les jeunes filles ne peuvent pas aller à l’école, et le cycle du travail pénible et de la pauvreté se répète ainsi à la génération suivante.

Le gouvernement népalais a développé une stratégie nationale selon laquelle chaque ménage népalais devrait disposer de toilettes d’ici 2017. Cela doit permettre d’améliorer durablement les conditions de vie de tous les habitantes et habitants du Népal grâce à l’eau, aux toilettes et à l’hygiène. La CRS jouera un rôle important dans la réalisation de cet objectif.

Détails du projet